
Casquette grise vissée sur le crâne et mains dans les poches de sa veste foncée, Romain Acquaviva examine le courant du Tavignanu depuis la petite plage de Baliri, à Corte. À 75 ans, l'ancien garde de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l'un des premiers, a parcouru les abords du Tavignanu et de la Restonica un nombre incalculable de fois. « C'est inquiétant mais ça ne date pas d'hier », lance-t-il en désignant le niveau de l'eau. Son souci ? « Tout est inversé. Avant, les fleuves et rivières avaient un niveau bas en hiver, commençaient à gonfler vers la fin mars et coulaient bien l'été. »
La Restonica et le Tavignanu ne sont pas épargnés par le phénomène. Les deux cours d'eau, véritables réservoirs pour la ville qui y puise son eau potable, coulent de manière abondante. Faut-il y voir un signe rassurant, conforté par les pluies fines et incessantes de ces trois derniers jours, dans un contexte national où l'état de sécheresse hivernale des sols semble annoncer un été des plus rudes ? « Bien au contraire ! », avertit l'hydrobiologiste Antoine Orsini.
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