
Dans le combat pour la future DSP aérienne, on parle moins des 300 corses employés d'Air France qui s'ajoutent aux 700 d'Air Corsica et qui craignent pour leur avenir professionnel. L'arrivée de Volotea serait pour tous un cataclysme.
Leurs voix sont plus discrètes mais tout autant déterminées et inquiètes que celles de leurs homologues d'Air Corsica. Dans le hall déserté de l'aéroport d'Ajaccio, à l'aube d'une délégation de service public aérienne qui n'a jamais autant menacé leur avenir professionnel, les représentants du personnel Air France évoquent leurs emplois en péril. Ils sont 300 Corses à travailler entre Ajaccio et Bastia pour autant de foyers menacés par la candidature Volotea sur les lignes insulaires. On évoque très souvent les 700 emplois d'Air Corsica mis dans la balance mais ceux qui portent la voix des salariés d'Air France ne s'en désolidarisent jamais. "Aujourd'hui, il y a 1 000 emplois en jeu", insistent-ils. Xavier Papini, 42 ans, agent d'escale et secrétaire de la section CGT d'Ajaccio, revient sur un partenariat entre les deux compagnies vieux de 30 ans qu'il résume ainsi : "Nous avons besoin d'Air Corsica et Air Corsica a besoin de nous." Depuis toujours, la compagnie régionale aide Air France à maintenir son activité dans l'île hors saison, tandis que cette dernière permet à Air Corsica de faire face à la hausse d'activité l'été.
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